Comme la mission de Pontbriand est de matérialiser la reconnaissance sous la forme de prix d’excellence, trophées, plaques de distinction, médailles, etc. il nous est apparu opportun de réserver ce blog sur la Reconnaissance et l’Engagement. Nous nous référerons au dossier de Jean-Pierre Brun, professeur au département de management, FSA à l’université Laval.
Dans le domaine de la gestion des personnes, la reconnaissance au travail est reconnue comme un levier de mobilisation puissant. On sait aussi que les pratiques de reconnaissance agissent sur l’identité de la personne, les relations interpersonnelles, la motivation, la santé, voire les conflits.
C’est par ailleurs un sujet de recherche scientifique, de conférence, d’enquête et de formation en entreprise depuis de nombreuses années. On pourrait donc penser que les enjeux de reconnaissance au travail sont moins d’actualité, puisqu’on dispose de quelques outils pour répondre à ce besoin essentiel des personnes.
La réalité en entreprise démontre que ce n’est pas le cas. En effet, la reconnaissance est encore une attente forte des employés et des gestionnaires, ce que constatent unanimement plusieurs enquêtes nationales et internationales, qui tentent de capter les besoins des employés : la reconnaissance y occupe toujours une place de choix.
Au Québec, l’Enquête québécoise des conditions de travail, d’emploi et de SST (EQCOTESST) publiée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail en 2011, fait ressortir que 42 % des répondants jugent recevoir une faible reconnaissance au travail. En France, le baromètre 2011 Edender Ipsos indique que le manque de reconnaissance est le premier facteur de démotivation, avant même la rémunération.
Les recherches scientifiques indiquent aussi que le manque de reconnaissance a un impact sur la santé de la personne. Par exemple, une étude britannique publiée en 2007 dans le Journal of Epidemiology and Community Health montre qu’un manque très important de reconnaissance au travail peut augmenter jusqu’à 1,7 fois le risque de maladie cardiovasculaire et jusqu’à 1,9 fois le risque de détresse psychologique. Par ailleurs, nous avons publié en collaboration, en 2008, une étude qui fait ressortir que, dans quatre entreprises différentes, le manque de reconnaissance au travail se classe toujours parmi les quatre premiers facteurs de risque associés à la détresse.